Avec les “Capsules” (de courts articles artistico-centrés), nous allons régulièrement vous parler, avant les concerts, de chanteurs, de chanteuses, de groupes que l’on programme. Que l’on aime. Que l’on soutient. Une façon de tisser du lien, de créer du récit. D’essayer de transmettre ce qui nous anime, ce qui nous fait briller même dans le noir : la passion !

 


 

Capsule#1 : Envoûtement tendre de La Pietà

Jeudi 13 octobre – sur une petite planète à la vitesse orbitale moyenne de 29km/s, au rayon équatorial de 6 378 km et à la masse de mille quadrillions de kilogrammes. Une poignée de sourires, quelques éclats de voix. Et Art’Cade tournoie, poursuit sa mission et vous invite à goulûment plonger la tête dans les étincelantes étoiles des belles musiques actuelles. À l’occasion de la sortie de son nouvel album « L’Innamorata » : place à La Pietà.

La Pietà, il y a des artistes comme ça, marquantes. À la beauté trouble de celles et ceux qui touchent direct au cœur, du bout des mots. Chanteuse amoureusement penchée sur le monde et ses travers comme on se penche sur un étrange berceau. Regard perçant, sens en éveil. Jubilation enfantine de l’indécision à perpétuité. En équilibre sur le sublime, La Pietà émeut, intrigue, subjugue, transporte et bouleverse. Drapée d’une punkitude électro à la douceur de rêve doux-amer, elle nous parle d’amour, nous parle de l’amour, avec la tendresse des dents serrées. Et l’on pense à ces grands noms de la chanson française. Celles et ceux qui transpercent si facilement le plafond. Celles et ceux qui, armé·es de leurs simples voix vives, tracent leurs voies singulièrement vibrantes. Voies ourlées de cette drôle de mélancolie au goût prononcé de citron vert. Au fil des titres, La Pietà se joue des univers, malaxe ces intouchables matières que sont le sensible, le doux, le vrai, le beau. Slams cathartiques succèdent aux textes fracassants, mordant dans la chair à vif de l’authenticité intime. Sur scène, La Pietà réinvente les intervalles, redessine les contours du réel. Elle investit pleinement cet espace de confession sincère qui existe entre l’artiste et son public – entre la source et le torrent. Entre l’envers et le décor.

Et La Pietà jouera sur la scène d’Art’Cade, ce vendredi 14 à Sainte-Croix-Volvestre, dès 21 heures.

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